Patrimoine remarquable privé

À l’occasion des journées européennes du patrimoine 2021, la Ville a proposé la mise en lumière du patrimoine architectural remarquable de la ville, à travers l’opération « Levez les yeux », conçue par Sophie Rechsteiner, architecte, garchoise depuis 1966.

10 maisons, des bâtis classés « remarquables et spectaculaires » ont ainsi été mis à l’honneur afin de sensibiliser les Garchois à la richesse de leur patrimoine.

Retrouvez ici les principales informations concernant ce patrimoine classé « remarquable et spectaculaire ».

Maison Versaillaise

Rue Athime Rué n°11 bis

Une maison du 19eme siècle, de pur style baroque*, typique de l’architecture versaillaise

Construite dans les matériaux de tradition comme la pierre de taille ou la brique et chapeauté d’un toit à la Mansart**, ornée d’un fronton brisé à ailerons rentrants et flanqués de part et d’autre d’œil de bœuf en zinc façonné, décoré de fleurs de lys.

On retrouve également les fleurs de lys dans les ferronnières.

Cette maison est classé dans le PLU de garches comme bâti remarquable de part sa singularité et son écriture unique.

Le style baroque : L’architecture baroque apparaît au début du XVIIe siècle en Italie et se propage rapidement dans toute l’Europe. Elle est caractérisée par un usage opulent des matières, des jeux d’ombre et de lumière, de la  couleur. Les maisons baroques se reconnaissent essentiellement par la partie centrale de la façade, le porche d’entrée. C’est généralement la partie la plus richement décorée.

** Toiture à la Mansart :  La mansarde est un type de toiture qui s’identifie par son comble brisé, dont chaque versant a deux pentes, ce qui permet une utilisation optimale des volumes intérieurs. Le toit mansardé tient son nom de l’architecte François Mansart mais ce n’est pas exactement à lui qu’on doit ce dessin : En 1546, Pierre Lescot réalise l’angle sud-ouest de l’actuelle cour carrée du Louvre. Il propose pour la toiture un comble brisé avec les mêmes caractéristiques. Toutefois, cette couverture est fortement liée au nom Mansart.

C’est Jules Hardouin-Mansart, petit-neveu de François Mansart et Premier architecte du Roi Louis XIV, qui a fait le pas décisif pour généraliser la mansarde grâce a sa présence au Palais de Versailles.

La villa Michel

32 avenue de Brézin

Une villa à la manière de Violet le Viollet-Le-Duc, l’excentrique.

La villa Michel a été construite fin 19eme siècle par un antiquaire M, Michel qui s’inspira de l’architecture religieuse et médiévale, des maisons flamandes. Elle a été élaborée avec des ornements récupérés sur de nombreux chantiers de démolition. Cela peut s’apparenter à la manière de restaurer de Viollet- Le- Duc*, « l’excentrique ».

Sa classification comme bâti spectaculaire et remarquable dans le PLU de Garches se justifie par sa singularité esthétique et architecturale: d’une grande liberté créative, elle pourrait rejoindre l’esprit de la maison du facteur cheval.  Son excentricité et son caractère unique sont à protéger.

*Viollet-le-Duc : XIXe siècle, architecte, dessinateur prodigieux, Eugène Viollet-le-Duc a restauré l’église de Vézelay, la Sainte-Chapelle,Notre-Dame de Paris et la cathédrale de Lausanne. Passionnépar le Moyen Âge, il s’est donné pour mission de défendre le patrimoine médiéval qui, à l’époque, n’intéresse personne. Les cathédrales et châteaux tombent en ruines dans l’indifférence générale. L’architecte décide donc de les restaurer… à sa manière. Viollet-le-Duc n’hésite pas à recréer de toutes pièces des éléments issus de son imagination pour parvenir à cet « état complet ». Fasciné par les créatures médiévales, il en invente de nouvelles ou place son autoportrait sur le toit de la cathédrale Notre-Dame de Paris !

Pour lui : « Restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné. » Cette phrase s’oppose aux principes désormais reconnus de la restauration, qui préfère suivre la règle de l’intervention minimale et s’interdit aussi bien les interprétations que les rajouts fantaisistes. Elle est d’ailleurs citée à charge contre son auteur dès le XIXe siècle.

Présentation détaillé de l’architecte

Fondation Davaine

29 avenue de Brétigny

Demeure Napoléon III

Une des dernières demeure de style Napoléon III à Garches.

 

Maison construite entre 1870 et 1880 pour Casimir Davaine (1812-1882), biologiste, précurseur de Pasteur. Léguée en 1891 par sa veuve à l’Assistance Publique pour y créer un centre de convalescence pour jeunes filles, cette demeure à l’architecture d’époque Napoléon III* est une des dernières maisons de ce style sur la commune (avec la mairie, le château du docteur Civiale ainsi que le pavillon de la Dauphine et la clinique du Château).

Elle domine un magnifique parc à l’anglaise avec sa rocaille et sa « rivière » végétale qui fait penser aux buttes Chaumont, création de l’ingénieur Adolphe Alphand, sur le thème des Jardins Londoniens. Cet hôtel particulier est indissociable de son parc pour garder sa cohérence. Construit tel un belvédère** en hauteur avec sa tour percée de fenêtres hautes, tout comme un observatoire. On peut également apercevoir une deuxième bâtisse, comme une annexe, dans un style architecturale différent : une maison à décor céramique.

Style Napoléon III : Le style Napoléon III était un style d’architecture et d’arts décoratifs très éclectique, qui utilisait des éléments de différents styles historiques, et qui utilisait aussi de manière innovante des matériaux modernes, tels que des cadres en fer et des lucarnes en verre. Le style a été décrit par Émile Zola, non un admirateur de l’Empire, comme “l’enfant bâtard opulent de tous les styles.”

Il a prospéré sous le règne de l’empereur Napoléon III en France (1852-1871) et a eu une influence importante sur l’architecture et la décoration dans le reste de l’Europe et aux États-Unis. L’Opéra Garnier de Paris par Charles Garnier (1862-1871), la Bibliothèque Nationale de France en est un exemple marquant.

** Belvédère : Voir maison 2 du parcours au 4 avenue de Brétigny

Maison à décor céramique

Une annexe témoin de la mode de la polychromie annonçant l’arrivée de l’Art Nouveau

Maison construite en annexe du petit château de style Napoléon III du biologiste Casimir Davaine lors du lègue en 1891 par la veuve à l’Assistance Publique. Petit bâtiment regroupant le goût et la mode de la fin du 19eme siècle : la polychromie*. Marqué par la révolution industrielle dans le choix des matériaux, brique, fer, céramique. Symboles qui font penser aux tableaux de Klimt de la même époque.

Ce pavillon est un concentré du savoir-faire artisanal de la construction et de la pensée artistique du moment :

  • Le travail du fer est remarquable et devient une caractéristique décorative typique de la fin du 19eme siècle.
  • La couleur des briques rouges et sombres a sûrement été conçue dans les manufactures environnantes, de même que les céramiques.
  • Il annonce le mouvement artistique de l’Art Nouveau**, avec sa frise florale et son décor rythmé par des voutons, des aisseliers*** travaillés et la brique mise en œuvre dans toutes ses possibilités, rend cette construction exceptionnelle.

Polychromie : Procédé qui consiste à appliquer des couleurs variées sur un monument, un meuble, une sculpture, ou à utiliser des matériaux diversement colorés pour son exécution

** Art nouveau : Librement inspiré par la nature, privilégiant aussi le thème de la femme, il est un pur produit de la Belle Époque (1890–1914) et fut rapidement qualifié de « style nouille ». . l’émergence de ce nouveau style décoratif et sa volonté de créer un art total, souhaite remettre au goût du jour les vertus de l’artisanat, face à l’émergence de la production industrielle. En France, c’est surtout Hector Guimard qui l’incarne, au travers des bouches de métro dont il est l’architecte. En Autriche, on retiendra Gustav Klimt et l’organisation de Sécessions: des expositions internationales.

*** Aisselier : Aisselier vient du latin « axilla », qui signifie… aisselle. Un aisselier est un renfort oblique de charpenterie. Il permet de soulager la jonction entre une pièce horizontale et une autre plus ou moins inclinée.

Sources: 

https://www.futura-sciences.com/maison/definitions/architecture-aisselier-18715/
https://www.beauxarts.com/grand-format/lart-nouveau-en-3-minutes/

Villa de Villégiature

10 avenue de Brétigny

Un pavillon pour se rapprocher de la nature, une tendance depuis le 19eme siècle

Très beau pavillon de plaisance, typique du début du 20eme siècle, archétype de la maison de villégiature, avec un belvédère*, un toit débordant soutenu par des aissaliers** et un dessin faisant penser aux premières réalisations d’Hector Guimard***.

On peut y voir une multiplication des décrochements, le toit Spectaculaire chapeautant la flèche du bâtiment, La demeure est riche en détails pittoresque comme des formes apparentes et des bow-windows****. Cette maison vacances témoigne d’une époque où l’on construisait déjà dans l’esprit de se rapprocher de la nature dans des endroits agréables.

Sa singularité esthétique et architecturale à forte connotation romantique explique son classement comme bâti spectaculaire remarquable dans le PLU de Garches

Belvédère : Construction ou terrasse établie en un lieu élevé, et d’où la vue s’étend au loin.

** Asseliers : Aisselier vient du latin « axilla », qui signifie… aisselle. Un aisselier est un renfort oblique de charpenterie. Il permet de soulager la jonction entre une pièce horizontale et une autre plus ou moins inclinée.

*** Hector Guimard :  Célèbre pour les entrées du métro parisien, Hector Guimard est considéré comme le plus important architecte du mouvement Art Nouveau français. il associa l’expression “Style Guimard” à toutes ses créations. Sa carrière fut principalement parisienne, c’est pourquoi on peut voir ses édifices notamment dans le XVIe arrondissement (exemple: Castel Béranger (1895-1898) )

**** Bow-windows : Les fenêtres en arc, plus connues sous le terme bow-window, trouvent leur origine dans l’architecture gothique. Le plus souvent, elle comporte 3 fenêtres à 2 ventaux disposées en arrondi mais elle peut en compter plus.

Sources:

https://www.lecercleguimard.fr/fr/hector-guimard-architecte/hector-guimard-1867-1942/
https://www.m-habitat.fr/fenetres/types-de-fenetres/les-fenetres-en-arc-bow-window-3144_A

Castel clos de Brétigny

7 avenue de Brétigny

Un petit château avec tourelle du 19eme siècle, un stigmate des grandes familles

La révolution industrielle a provoqué un important brassage social, faisant disparaitre certain type de famille et émerger de nouveau venus.

Certaines de ces familles atteignent un niveau de fortune dont elles n’auraient jamais pu rêver. Il faut alors acquérir des maisons de campagnes, signe extérieur de richesse des bourgeois et mettre en avant, à travers leur propriété, les stigmates des grandes familles.

Le petit château fait partie de ces signes, avec le vocabulaire architectural « remis à la sauce » 19eme siècle, la tourelle étant la pièce forte qui exprime la noblesse et reprend les codes du château de province familiale. Issue du vocabulaire classique, elle est utilisée comme élément garant d’un passé glorieux.

De plus, sa façade en bandeau de briques superposées de couleur rouge et beige rappelle les hôtels particuliers du 18eme siècle. Cette composition justifie la qualité des façades et plus globalement de sa singularité esthétique et architecturale  qui explique son classement dans le PLU de la ville de Garches.

Le manoir ou Cottage

4 avenue de Brétigny

Un cottage du 19eme siècle qui vous fera voyage en Normandie le temps d’un week-end

Construite au 19eme siècle, cette maison de plaisance à la mode de l’époque, apporte le charme de la côte normande aux portes de Paris.

Ce charmant cottage correspond à toutes les caractéristiques de ce type d’habitation: l’utilisation de la brique et son travail en damier sur les flancs de la maison, les colombages* extrêmement travaillés, les grandes fenêtres à petits carreaux et le belvédère** indissociable des maisons de villégiatures à la mode, surmonté d’épis de faîtage***.

Sa classification comme bâti spectaculaire et remarquable dans le PLU de Garches se justifie par sa singularité esthétique et architecturale, la qualité des façades et de la volumétrie ainsi que la qualité de son implantation et de sa convivialité fonctionnelle.

Les colombages : Mur avec charpente en bois apparente dont les vides sont garnis d’une maçonnerie légère.

** Le belvédère : Construction ou terrasse établie en un lieu élevé, et d’où la vue s’étend au loin.

*** Epis de faîtage : également appelé poinçon, est une pièce ornementale formée d’une base et de plusieurs éléments enfilés sur une tige métallique placée aux extrémités d’un faîtage de toiture, soit à la pointe, soit aux extrémités de la ligne de faîte, Certains épis de faîtages peuvent être surmontés d’une girouette, mais ce sont deux accessoires différents. Lorsque l’épi est accompagné de points cardinaux et d’une girouette, on parle d’une composition.

Sources : https://toiture.pro/lexique/epi-faitage.html

Maisons à décor céramique

3 et 5 Léonce Bucquet

Jeux des différences entre deux pavillons du 19eme siècle, des témoins indissociables des goûts du siècle suivant

Ces maisons ont été construites autour de 1880 et qui possède le savoir-faire de la construction du changement de siècle en reflétant les modes de vie. A cette époque Viollet Le Duc* pense qu’il faut introduire la polychromie** dans le bâtiment : ce goût de la couleur se manifeste sur cette construction en reprenant les codes des banlieues à la mode, comme les jeux de couleurs et de formes misent en valeur grâce au concours de l’alternance des briques aux différents tons (blond, rouge et rose), ainsi que de leur mise en œuvre (verticale, horizontale en saillie ou non) et des bandeaux en céramique travaillés ponctuant les niveaux et les ouvertures; enrichissant de fait la façade grâce à ses couleurs complémentaires.

Ces deux maisons spectaculaires sont à préserver car elles constituent un précieux témoignage des goûts esthétique du début du 20eme siècle, basculant vers le mouvement moderne***. Elles s’inscrivent dans l’histoire du savoir-faire des céramistes et dans celle de la ville. A noter que les céramiques proviennent probablement de la fabrique très réputée « Brocard et Leclerc » installée à Saint-Maurice, à l’Est de Paris.

Ces deux pavillons sont indissociables par leur connivence, leurs similitudes et différence, tout comme les membres d’une même fratrie. La bâtisse au N°3 de la rue possède une façade au simulacre de Belvédère mais doté d’un toit plus simple que le n°5 qui est charpenté d’un toit d’ardoises à quatre pentes au fort débord qui le rend plus trapu.

Viollet Le Duc : XIXe siècle, architecte, dessinateur prodigieux, Eugène Viollet-le-Duc a restauré l’église de Vézelay, la Sainte-Chapelle, Notre-Dame de Paris et la cathédrale de Lausanne. Passionné par le Moyen Âge, il s’est donné pour mission de défendre le patrimoine médiéval qui, à l’époque, n’intéresse personne. Les cathédrales et châteaux tombent en ruines dans l’indifférence générale. L’architecte décide donc de les restaurer… à sa manière. Viollet-le-Duc n’hésite pas à recréer de toutes pièces des éléments issus de son imagination pour parvenir à cet « état complet ». Fasciné par les créatures médiévales, il en invente de nouvelles ou place son autoportrait sur le toit de la cathédrale Notre-Dame de Paris !

Pour lui : « Restaurer un édifice, ce n’est pas l’entretenir, le réparer ou le refaire, c’est le rétablir dans un état complet qui peut n’avoir jamais existé à un moment donné. » Cette phrase s’oppose aux principes désormais reconnus de la restauration, qui préfère suivre la règle de l’intervention minimale et s’interdit aussi bien les interprétations que les rajouts fantaisistes. Elle est d’ailleurs citée à charge contre son auteur dès le XIXe siècle.

** Polychromie : Procédé qui consiste à appliquer des couleurs variées sur un monument, un meuble, une sculpture, ou à utiliser des matériaux diversement colorés pour son exécution.

*** Mouvement moderne : fonctionnaliste et minimaliste, et met en valeur les volumes par des surfaces lisses et sans ornementation, en rupture totale avec les styles du passé. Elle tire profit du développement des techniques, de la production de masse et des nouveaux matériaux comme l’acier, l’aluminium, le béton et le verre. Ce n’est cependant que dans les années 60 qu’il prend véritablement son envol et s’implante partout dans le monde.

Sources : https://www.lapresse.ca/debats/opinions/2019-06-28/le-mouvement-moderne

Petit château - Association Jean Cotxet

8 avenue Foch

 

Un petit château, la convoitise des nouveaux riches de la révolution industrielle

 

La révolution industrielle a provoqué un important brassage social, faisant disparaitre certain type de famille et émerger de nouveau venus.

Certaines de ces familles atteignent un niveau de fortune dont elles n’auraient jamais pu rêver. Il faut alors acquérir des maisons de campagnes, signe extérieur de richesse des bourgeois et mettre en avant, à travers leur propriété, les stigmates des grandes familles.

Le petit château fait partie de ces signes, avec le vocabulaire architectural « remis à la sauce » 19eme siècle, la tourelle étant la pièce forte qui exprime la noblesse et reprend les codes du château de province familiale. Issue du vocabulaire classique, elle est utilisée comme élément garant d’un passé glorieux.

De plus, sa façade en bandeau de briques superposées de couleur rouge et beige rappelle les hôtels particuliers du 18eme siècle. Cette composition justifie la qualité des façades et plus globalement de sa singularité esthétique et architecturale  qui explique son classement dans le PLU de la ville de Garches.

On peut également noter la qualité de son insertion et de son implantation dans le paysage garchois.

Vous pouvez également retrouver les maisons: n°6 du parcours, au 7 avenue de Brétigny ainsi que la maison n°9 au 4 avenue de Lorraine, qui s’intègrent dans la même singularité esthétique pour justifier de cette nouvelle richesse.

Pavillon de villégiature

4 avenue de Lorraine

Maison de campagne du 19eme siècle, un témoin des transformations du siècle suivant

Cette maison de campagne a également connue le brassage social de la révolution industrielle, changeant de propriétaire pour en témoigner la nouvelle richesse et ainsi mettre en avant à travers la propriété, les caractéristiques des grandes familles.

Traversant les époques, elle a subi des modifications au cours du 20eme siècle pour lui ôter le côté campagne et la faire tendre vers l’aspect Castel*, plus urbain.

Cette jolie bâtisse est dotée d’un magnifique belvédère pour être investi comme observatoire, dans un pur style néo-classique** mais utilisant les matériaux locaux (comme la pierre meulière, une roche sédimentaire siliceuse).

Aspect Castel : Aussi appelé style Guimard (Voir maison n°5 du parcours, au 10 avenue de Brétigny, définition sur Hector Guimard). Le style Castel vient de l’immeuble Castel Béranger est l’un des plus emblématiques de Paris, Cet immeuble est considéré comme l’œuvre fondatrice de Guimard, et donc de l’Art Nouveau. Commencé en 1895, le bâtiment est la première grande réalisation du jeune architecte, âgé seulement de 28 ans. Dès 1898, date de l’achèvement de l’immeuble, il connaitra un succès retentissant, et obtiendra avec cette réalisation le 1er prix de la plus belle façade de la ville de Paris.

** Style néo-classique : L’architecture néo-classique est monumentale. C’est la fin des formes libres du baroque et ses décors exubérants. Les éléments caractéristiques de cette architectures sont notamment : des colonnes à l’antique; la présence de fronton, de pierre de taille et d’une symétrie maitrisée.

Villa Régina

7 avenue de Toulon

Un immeuble de vacances du 19eme siècle, quand Garches était le lieux de vacances privilégié des parisiens

Immeuble construit en 1908, créé pour les vacances des parisiens; est situé à côté de la gare pour faciliter son accès. Il est composé d’appartements de 3 pièces à l’enfilade: le salon, la salle à manger et une chambre.

Construit avec des matériaux locaux comme la meulière* et la brique, agrémenté de faïence verte, on peut souligner que la mise en œuvre du mur en meulière est typique de Garches et ses environs, les liés des pierres étant constitués de petits moellons** ordonnés pour serpenter autour des meulières.

Ces éléments marque sa singularité esthétique et architecturale. On peut également remarquer ses encorbellements travaillés comme des bow-windows qui lui donne un petit côté poste-Haussmannien « à la sauce garchoise », ainsi que son porche d’entrée majestueux qui rappelle que cette immeuble a été conçu comme une grosse maison.

Anecdote historique : L’aviateur roumain Tra Ian Vuia, pionnier de l’aviation mondiale, y a vécu de 1921 à 1946.

Meulière : Roche sédimentaire siliceuse.

** Moellon : Pierre de construction maniable, de petite dimension.