Hommage à Dominique BERNARD et aux autres victimes de l’attentat d’Arras
Discours de Jeanne Bécart, Maire de Garches, pour l’hommage à Dominique Bernard
Lundi, jour anniversaire de l’assassinat de Samuel Paty, une minute de silence réunissait, tous les enseignants et les élèves du secondaire, en mémoire et en hommage à Dominique Bernard, nouvelle victime, 3 ans après, du terrorisme islamiste.
3 ans après avoir dit plus jamais ça, notre pays était une fois encore frappé au cœur et nous étions saisis d’effroi devant la mort d’un enseignant assassiné par un fanatique islamiste, pour ce qu’il incarnait :
La France, pays des Lumières, qui porte fièrement ses valeurs de liberté, égalité et fraternité ; L’école, symbole de la République, lieu du savoir, puissance fondatrice de la liberté.
Tout opposait Dominique Bernard à l’obscurantisme islamiste. Professeur de littérature apprécié de tous, de ses élèves comme de ses collègues, homme de culture, humaniste, il portait haut les valeurs de la République. Il avait une haute conscience de la mission exigeante de l’école : celle de former des citoyens libres et éclairés.
Il est mort parce qu’il apprenait à ses élèves la liberté de pensée, la liberté d’expression et développait leur esprit critique.
C’est pour lui rendre hommage et exprimer notre solidarité à sa famille et à ses collègues que nous sommes réunis ce matin, dans un même recueillement, Garchoises, Garchois, enseignants, élèves, parents d’élèves, élus.
C’est aussi pour exprimer notre soutien à nos enseignants. Ils exercent un métier passionnant, mais ô combien difficile, dans une société fragilisée par la violence et fracturée par le communautarisme.
Comment accepter qu’ils partent chaque matin la peur au ventre d’aller exercer l’un des plus beaux métiers du monde : celui d’enseigner et de former les esprits de nos enfants.
Comment accepter que les parents s’inquiètent chaque jour en voyant partir leurs enfants à l’école ?
Face à un ennemi tapi dans l’ombre, qui peut surgir et frapper à tout moment, le temps est venu pour nos gouvernants d’agir, pas seulement pour ficher, pas seulement pour empêcher, même si les services de la lutte anti-terroriste accomplissent un travail essentiel.
Le temps est venu pour une réponse forte et ferme à la mesure du danger qui menace notre Nation, un danger qui concerne l’Europe, comme en témoigne l’acte terroriste qui a frappé la Belgique lundi, mais aussi l’Allemagne, l’Espagne, la Norvège et la Suède.
L’unité de notre pays, au-delà de nos origines, de nos religions, de nos croyances, face au terrorisme et à l’obscurantisme doit mobiliser l’État pour apporter une réponse à la hauteur des enjeux et des attentes des Français pour que vivent les valeurs de la France et la devise de sa République :
LIBERTÉ – ÉGALITÉ – FRATERNITÉ