Marie Laurencin

 

Marie Laurencin est née à Paris en 1883. Elle fréquente (1903-1904) l’Académie Humbert et y rencontre Georges Braque qui l’introduit auprès des artistes du Bateau-Lavoir. Marie Laurencin vit dans l’ambiance du milieu cubiste. Elle expose au Salon des Indépendants à partir de 1907. Elle peint alors des portraits, des autoportraits et des groupes de personnages.

Marie Laurencin devient la compagne et la muse du poète Guillaume Apollinaire (1907-1914). En 1912, elle participe au Salon de la Section d’or et expose un ensemble de portraits dans la « Maison cubiste » d’André Mare. En 1914, elle épouse le peintre Otto von Watgen ; le couple dès la déclaration de guerre s’exile en Espagne (1914 à 1920), d’abord à Madrid, puis à Barcelone. Elle divorce de son mari et revient à Paris en 1921. 

Marie Laurencin devient portraitiste officielle du milieu mondain féminin ; elle trouve sa propre facture, peint des toiles poétiques, mélancoliques, dans des couleurs pâles où dominent le rose, le bleu et le blanc. Simplifiant ses compositions, son style va vers un emploi particulier de couleurs fluides et suaves. Elle représente essentiellement des portraits de femmes et de jeunes filles ou des scènes les mettant en scène. Elle compose également des natures mortes et des bouquets de fleurs.

Parallèlement à son œuvre peint, Marie Laurencin réalisera une œuvre graphique (gravures, gravures sur bois), créera des décors et costumes pour le ballet ; elle noue des liens profonds avec de nombreux écrivains pour lesquels elle illustre plusieurs ouvrages (Max Jacob, Gide, Saint-John Perse, Jouhandeau, Paulhan, etc.). 
Marie Laurencin est morte à Paris en 1956. Elle repose au cimetière du Père Lachaise ; selon ses dernières volontés, elle repose dans une robe blanche tenant dans une main une lettre d’amour de Guillaume Apollinaire.

©Galerie M.CHAMPETIER